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dimanche 13 octobre 2013

période post rentrée

Comme dit Arielle ADDA :
"dans les médias,  les surdoués c'est comme les marronniers, ça revient avec la rentrée..."
En effet cette année ne déroge pas à cette mode saisonnière, et le Figaro de ce week end consacre un "dossier" au sujet...
Gageons que, bien que cet article n'amène rien de bien nouveau, il sera, on peut l'espérer en tous cas, l'occasion pour certains, de mieux connaitre le phénomène et surtout l'existence de
ses paradoxes et, pour certains parents, de comprendre pourquoi, quelque semaines après la rentrée ils sont déjà "convoqués" par des professeurs parfois très "remontés"...

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/10/11/21369-sommes-nous-tous-surdoues

lundi 17 juin 2013

Bac philo...


Garance s'est levée ce matin, rayonnante, pleine de vie et d'énergie, mobilisée, organisée… prête. 
A quinze ans et deux mois, elle est la plus jeune candidate au bac de l'académie de Rennes, mais cela ne lui fais pas grand chose… L'avance elle connait, elle vit avec depuis ses 18 mois, quand elle lisait les lettres des plaques d'égouts depuis sa poussette… Du coup elle a été scolarisée dès ses deux ans dans une école à Pédagogie Montessori, où elle a pu avancer à son rythme, et devenir bilingue en anglais.
Maintenant ce qui l'intéresse c'est son avenir, dailleurs, hier soir elle s'est entrainée à sa future vie étudiante, elle s'est fait à manger toute seule ; des nouilles au chocolat ; il y a longtemps qu'elle avait envie de goûter ça… L'année prochaine elle poursuivra à l'EPITECH de Rennes, une école qui prépare, avec une pédagogie innovante, des experts en informatique, domaine qui la passionne.
Loin d'être une bête de concours, c'est avant tout une jeune fille équilibrée et mature, curieuse, et pleine de fantaisie. Elle est l'aînée de deux soeurs, qui elles aussi, ont pris de l'avance scolaire. Ces parcours atypiques sont le fruit d'une observation constante des besoins des enfants, et aussi une bonne part de chance, car pour réussir ce genre de parcours, il faut aussi rencontrer les bonnes personnes au bon moment, notamment au sein des équipes pédagogiques. 
En effet, gérer une différence, quelle qu'elle soit, n'est jamais simple, et la vie d'un surdoué n'est pas un long fleuve tranquille mais plutôt une série d'ajustements nécessaires. Dailleurs, empêtrés dans leur différence, et dans les déséquilibres que peuvent créer un développement très rapide, mais pas forcément étendu à tous les domaines, nombre de surdoués échouent dans leurs études et/où traversent des périodes de vie douloureuses. C'est pourquoi il est important de déceler et analyser le plus tôt possible les particularité psychologiques du développement intellectuel de l'enfant, en lui faisant effectuer un bilan psychologique.
Alors c'est vrai, en tant que psychologue j'ai beaucoup de plaisir et de passion, à accueillir et suivre, les personnes qui, comme Garance, présentent des dispositions intellectuelles hors normes. Mais aujourd'hui je ne pense pas à mes patients... Aujourd'hui, c'est le jour de Garance, et Garance c'est... ma fille.
Je t'aime ma chérie.
Maman

lundi 8 avril 2013

● À partir de quel âge on peut expliquer à un enfant qu'il a un QI élevé ?



L'être humain est un "animal social" et les "petits d'hommes" sont très observateurs ; d'ailleurs ils grandissent, et apprennent, pour beaucoup, par l'imitation, et cherchent en permanence, et ce dès les premiers mois, a rapprocher leur comportement de celui de leur entourage. 
A fortiori, un enfant au Qi élevé, dont la perception du monde se développe précocement, prend donc très tôt conscience d'une différence, entre lui et ses camarades. Mais, et c'est là la source de beaucoup de difficultés, cela se produit sans qu'il puisse comprendre la nature de cette différence
En collectivité, il peut observer au quotidien que ses réactions sont différentes de celles des autres, mais ce qu'il perçoit le plus clairement, c'est l'afflux d'émotions qu'il ressent en lui ;  c'est sa colère quand un camarade bouscule un bel agencement, c'est son angoisse face à la séparation dont il mesure mieux que d'autres la durée et le risque qu'elle devienne définitive, c'est l'envie incoercible qui lui prend de faire autre chose que le groupe, quand il a eut le temps de finir son puzzle avant que l'assistante maternelle n'ai eu le temps d'en distribuer à chacun, etc. 
Malheureusement, lorsqu'il est submergé par ce type d'émotions, une réponse courante de l'entourage scolaire est de le traiter de bébé, de qualifier d'immature son comportement, de lui renvoyer une image négative, en le comparant à d'autres, peut être moins conscients, et d'apparence plus tranquille.
Il se construit alors, en ayant très tôt de lui, l'image de quelqu'un en décalage, et en décalage négatif par rapport aux autres. 
Il traduit donc imanquablement ce sentiment d'être différent, comme une bizarrerie, comme quelque chose qui l'éloigne des autres, et qui n'est pas le comportement adéquat. Or, différent il est  et, malgré ses efforts pour rapprocher son comportement de celui des autres, il n'y parvient qu'imparfaitement, ce qui accentue son sentiment d'être incapable. C'est cet enchaînement qui le conduit inexorablement à développer une estime de soi, fragile, voire défaillante.
On voit donc, comment se referme très tôt, le piège d'une mauvaise estime de soi dont on sait les effets dévastateurs qu'elle peut avoir sur le psychisme et sur l'adaptation en général. C'est pourquoi, une connaissance de son fonctionnement, la plus objective, et la plus complète possible, exposée sans tabou, mais adaptée à l'âge de l'enfant pour s'assurer qu'elle puisse être bien comprise et bien intégrée, me semble absolument salutaire et indispensable dans le cas des enfants doués. Non seulement, le décryptage de leur fonctionnement, adapté dans sa forme mais sincère et authentique sur le fond, doit être très tôt transmis aux enfants, mais il doit également être "re-dit", réitéré régulièrement pour signifier à l'enfant la cohérence et la stabilité de son "être au monde et s'assurer qu'il n'a pas "refoulé" l'information gênante de sa (relative) singularité. En effet, contrairement à ce que le terme de précoce laisse croire à qui y trouve une promesse de salut, l'intelligence ne disparait pas avec l'âge et, sauf accident de parcours majeur, les petits enfants précoces deviennent des enfants précoces, puis des adolescents surdoués et enfin des adultes surdoués ; leur offrir l'intelligence de leur fonctionnement c'est leur faire un cadeau extraordinaire, c'est leur donner les clefs de leur propre royaume et leur éviter de se tendre à eux même les pièges et les chausses-trappes qui guettent ceux qui ne se connaissent pas.
Cependant, à fortiori pour les jeunes enfants, la notion de QI en tant que mesure du "combien" de l'intelligence n'est pas une réponse suffisante, ni adaptée à ce sentiment d'étrangeté et de décalage. L'explication doit, sans cependant jamais occulter qu'un QI élevé signe une intelligence(1) élevée (le contraire n'étant pas forcément exact…) selon moi, également porter sur  le "comment" de l'intelligence, et sur ses intéractions avec la personnalité et l'environnement.
On évoquera plutôt la différence sous un angle qualitatif a travers des notions  de centres d'intérêts, de capacités de concentration, de vivacité de pensée, de sens de l'observation,de gout pour les mots et les phrases et des ressources qu'elles procurent pour dire le monde.  Cependant, dans la notion de qualitatif j'ajoute la notion de singularité, de rareté, qui doit répondre positivement au sentiment d'étrangeté que ressentent, plus ou moins confusément, mais de manière systématique, les enfants surdoués.
Il est fondamental de rassurer l'enfant doué sur la justesse de sa perception ; en effet, il ne réagit pas tout à fait comme la plupart des autres : en effet il a un mode de fonctionnement qui le différencie de ses camarades, en effet il est légitime qu'il se trouve différent et cela ne doit pas l'inquiéter car ce sentiment repose sur des données objectives ; l'examen psychologique a montré qu'il ne donnera pas les mêmes réponses que les enfants de son âge quand on l'interroge, il se trouve que ses réponses sont assez voire très rares, mais elles sont, en même temps d'une grande exactitude et correspondent parfaitement aux questions qui étaient posées, simplement, en classe notamment, il peut observer que souvent ses camarades ne connaissent pas ce genre de réponses et peuvent en donner d'autres, pas forcément fausses mais peut être moins précises ou qui correspondent davantage à leur âge ou à leur niveau de connaissance du sujet et qui sont parfois tout à fait ce que leur demande le professeur. Il me semble important également de rappeler que cette "belle intelligence qui fonctionne" bien est un allié solide et fiable, qui le suivra toute sa vie mais que cela ne le rend ni meilleur que les autres, ni infaillible et qu'il devra s'appliquer et travailler pour continuer à apprendre et à "nourrir son cerveau". Et…suivant l'âge je glisserais sans doute aussi, soit à l'enfant soit aux parents que, dans le fond, ce potentiel appartient à l'enfant et que lui seul a le droit fondamental d'en disposer et donc, éventuellement de le gâcher si tel devait être son souhait, mais qu'il appartient aux parents de s'assurer , sans pression mais avec beaucoup d'écoute et d'adaptation, de fournir toujours à l'enfant le meilleur terreau possible.

(1) telle que mesurée par le test 

mercredi 6 février 2013

Un nouveau site internet

Aujourd'hui je suis très contente et très fière car mon site internet tout nouveau tout neuf est en ligne sur

http//www.anne-vaugier-psychologue.fr

Faire un site internet pour un psychologue ça implique de se dévoiler un peu, exercice dont mes collègues et moi-même ne sommes pas forcément coutumiers... Mais c'est aussi l'occasion très salutaire de réfléchir à soi, à sa pratique, à sa manière d'aborder sa patientèle, aux messages qu'on veut faire passer et à ce qui compte vraiment pour nous sur un plan professionnel. 
On se rend compte en travaillant à cette rédaction que l'univers psy demeure aujourd'hui encore très mystérieux pour tout un chacun et nécessite de donner un maximum d'explications sur son parcours, ses outils, sa pratique. Pourtant, depuis le petit prince on le sait bien "l'essentiel est invisible pour les yeux" et les mots figés sur la fenêtre de l'ordinateur ne peuvent dire toute l'alchimie que recouvre le recours à un psychologue...
Difficile de trouver le ton juste entre professionnalisme et envie de créer du lien pour s'efforcer d'intéresser un consommateur d'internet qui sera peut être demain au nombre de nos patients... Comment s'adresser à chaque lecteur futur patient dans sa singularité sans tomber dans la caricature...
j'espère y être parvenue mais l'exercice n'est pas aisé...
Le blog, lui, permettra un contrepoint plus personnel, peut être plus libre...Je crois beaucoup en l'association de ces deux médias et, pour peu que j'en prenne soigneusement le temps, j'essayerai de les développer en parallèle...